Si vous avez peur en avion, je vous déconseille de poursuivre la lecture de cet article... C'est un phénomène fréquent l'été, les averses de grêles sont souvent très impressionnantes mais elles sont aussi très dangereuses pour le transport aérien. Explications.
Photo : El Corriere della SerraComme vous pouvez le voir sur cette photo, les dégâts subis par l'Airbus 320 de la compagnie italienne Alitalia sont vraiment très impressionnants. L'aéronef a dû se poser en urgence sur l'aéroport de Naples. Le commandant de bord évoquant la destruction du nez par "des grains de glace gros comme des balles de tennis" auprès des journalistes.
C'est la quatrième fois que survient un accident de ce genre cet été. Autre exemple en date, le 07 août quand un autre A320, de Delta Airlines cette fois-ci, a dû se poser en catastrophe à Denver. L'équipage n'avait aucune visibilité, le pare-brise étant sérieusement endommagé.
Photo : Témoin @sorrogrande (twitter)Pourquoi c'est dangereux ?
C'est dans le nez de l'appareil que se trouve le radar météorologique. Il donne de précieuses informations à l'équipage et lui permet d'éviter le cœur des tempêtes. Si la grêle venait à l'endommager, les pilotes pourraient se retrouver dans les zones où la tempête est la plus violente, l'appareil subirait alors des dégâts encore plus important.
Photo : Reconstitution par National Geographic Channel
Autre danger, si la grêle est suffisamment puissante pour perforer le pare-brise, cela pourrait entraîner une décompression explosive. En altitude, l'air est froid et pauvre en oxygène. En cas de décompression explosive, l'air extérieur pénètre la cabine très rapidement privant les passagers d'oxygènes - et entraînant la chute des masques - et provoquant des hypothermies. En juin 1990, un pare-brise d'un appareil de la British Airways s'était détaché entraînant une décompression explosive. Le commandant avait été éjecté hors de l'appareil mais heureusement pour lui, ses pieds se sont coincés dans le manche. Après un atterrissage d'urgence, les secours constate qu'il a miraculeusement survécu plusieurs minutes subissant des vents de plus de 700km/h et à - 17°.